Pour préserver son legs
La Fondation Victor Jara a été créée en 1993, à 20 ans de sa disparition. Elle s’est donnée pour but de recouvrer la mémoire collective autour du chanteur et dramaturge chilien, tué par les militaires le 15 septembre 1973, suite au coup d’état au Chili. Cette mémoire collective a été persécutée avec acharnement par la dictature, qui a essayé sans succès de l’effacer. Afin de permettre aux jeunes générations l’accès au riche héritage de l’œuvre de Víctor, la fondation lance une très vaste campagne de récupération au Chili et à travers le monde. Elle vise à sauver l’ensemble de son œuvre des longues années de censure officielle et de clandestinité au Chili, par le rassemblement d’objets, de photographies, d’écrits et d’enregistrements audiovisuels inédits de l’artiste. D’autre part, la campagne cherche à réunir des traces de son passage en tournée par divers pays du monde, sous forme d’affiches de concerts, des coupures de presse, photos ou toute autre forme de témoignage. Un appel est lancé aux communautés chiliennes et latino-américaines de la nombreuse diaspora, ainsi qu’aux chercheurs intéressés pour l’œuvre de Víctor Jara. Les ambassades chiliennes se tiennent prêtes à accueillir les témoignages partout dans le monde.
Parmi ses activités, la Fondation a déjà publié trois livres autour de l’œuvre d l’artiste. Avec d’autres partenaires, elle a aussi œuvré pour la récupération du stade Chili, le lieu du meurtre du chanteur, utilisé comme camp de concentration par les militaires en 1973. Destiné à être rasé par les autorités, ce stade est aujourd’hui sauvé comme lieu de souvenir, et voué aux activités culturelles pour les chiliens.
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